15ème jour Transat Jacques VABRE 2019: arrivée des 3 premiers IMOCA  le dimanche 10 novembre APIVIA 1er @TransatJV_fr @ApiviaVoile @ApiviaMutuelle


15ème jour Transat Jacques VABRE 2019: arrivée des 3 premiers IMOCA le dimanche 10 novembre APIVIA 1er @TransatJV_fr @ApiviaVoile @ApiviaMutuelle

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Article N°23421

15ème jour Transat Jacques VABRE 2019: arrivée des 3 premiers IMOCA le dimanche 10 novembre APIVIA 1er @TransatJV_fr @ApiviaVoile @ApiviaMutuelle

Le suspense était à son comble pour la place de deuxième sur le podium IMOCA entre PRB et CHARAL. Les deux bateaux complèteront le podium des IMOCA, dont la première place a été emportée par  Charlie Dalin et Yann Eliès sur APIVIA

6 minutes et 18 secondes pour être très exact. C’est l’écart qui sépare PRB et Charal sur la ligne à Salvador de Bahia. Toute la journée, Kevin Escoffier et Nicolas Lunven ont navigué avec le souffle chaud de Charal dans le cou. Mais le très expérimenté duo n’a pas craqué. PRB, deuxième, Charal, troisième, le podium en IMOCA est désormais connu. Superbe !

C'est donc PRB qui monte sur la seconde marche du podium de cette Transat jacques VABRE 2019 avec un écart de 0 j, 15h, 41min, 42sec avec le premier APIVIA et seulement  6min, 18 sec sur CHARAL après une traversée de 14j,3h,49min et 42 sec


 

Clarisse : C’était une super course, géniale du début à la fin. J’ai appris des milliards de choses, c’était ma  première grande course en IMOCA. On a toujours été à fond. On n’a jamais temporisé et c’est comme ça qu’on se retrouve bien placé

Armel : C’était bien, il y a eu du jeu en termes de stratégie, on est arrivé à tirer les bons bords, jusqu’à la sortie du Pot au noir. Notre route météo était pas mal, ce qui nous a permis de sortir en deuxième position du Pot-au-noir. Ensuite, c’était évidemment plus compliqué contre les foilers, il nous manquait un turbo ! Avec Banque Populaire, nous avions plusieurs objectifs au départ : d’abord, l’ambition que Clarisse apprenne sur le bateau et comme on a eu plein de conditions différentes, je crois que ça a été très profitable. Ensuite, on  voulait terminer premier équipage à dérive. C’est fait. Premier équipage mixte, c’est fait. On aurait bien voulu le top five, mais c’était difficile de résister aux avions de chasse qui nous rattrapaient. Il faut rester philosophe. Notre bateau a presque 10 ans et il faut rester réaliste. C’est bien aussi pour Clarisse de se lancer sur le Vendée Globe sur un bateau comme celui-là qui est fiable et plus facile que les derniers foilers. Elle a vu comment on pouvait mener le bateau à 100% et elle sait jusqu’où on peut arriver. Après elle se gèrera et j’ai confiance en elle.

Clarisse : On a un peu tout fait ensemble Dans les manœuvres on a nos petites habitudes, Armel à la barre et moi qui court un peu partout. Le but, c’est quand même que j’arrive à me servir toute seule du bateau, donc j’avais pas forcément intérêt de trop laisser faire Armel tout seul ! Mais c’est hyper rassurant d’avoir quelqu’un qui répond à toutes les questions que tu te poses. C’est que du positif d’avoir une encyclopédie vivante pour faire les choses dans les règles de l’art.

Armel : Je donnais un peu le tempo sur la stratégie, Clarisse s’intéressait aux choix et on avait des discussions constructives. Après, je connais par cœur le bateau, les configurations de voilure, les moments où il faut barrer et lorsqu’il faut mettre la poignée dans le coin.  A la fin, Clarisse commence à bien connaître son bateau, peut-être pas par cœur, mais c’est à elle de jouer en solitaire et de mon côté, je vais rendre ma casquette.

Clarisse : Le rythme ne m’a pas vraiment surpris. Je m’attendais à peu près à ce genre de choses. Ce qui est impressionnant, c’est de voir que quelque soit la taille du bateau, tu fais les mêmes choses, tu changes les voiles quand il faut, tu manœuvre autant et c’est quand même impressionnant. Mais, c’est une première transat en IMOCA, ça pouvait difficilement mieux se passer et je suis ravie


 

Ce dimanche 10 novembre, à 22h 45mn 44s (heure française), Samantha Davies et Paul Meilhat ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en septième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 14 jours 9h 30mn et 44s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 12,59 nœuds, mais il a réellement parcouru 4962 milles à 14,36 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 21h 22mn 44s.

Outsiders au Havre, Samantha Davies et Paul Meilhat savent qu’il y a un coup à jouer sur cette dans cette 14ème Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Leur Initiatives cœur n’est pas de première jeunesse (plan VPLP 2009) mais il a été intelligemment optimisé avec l’adjonction de grands foils de dernière génération que le duo a déjà apprivoisé pendant 6 mois d’entraînement. Les bateaux plus récents ne seront peut-être pas à 100% se dit le duo, il faut attaquer d’emblée… Sam et Paul naviguent en tête de flotte les premières 24 heures, virent en premier sans hésiter au Sud et sont en pointe le lendemain du départ. Une belle entame, un peu trop belle car la première nuit, le grand gennaker n’a pas supporté le bord de portant musclé. Sam répare cette voile clef, les jours qui suivent se jouent au louvoyage et le duo reste dans le tempo de la course, toujours bien placée dans le top 5. Après la dorsale de Gibraltar, la voile réparée est ré-hissée mais ne dure pas longtemps. A partir des Canaries, Initiatives-Cœur est un peu décroché, émargeant toujours entre la sixième et la dixième place mais sans tenir la cadence de tête. Samantha et Paul cherchent des compromis de voiles et d’angles de route différents mais perdent du terrain. L’écart se stabilise quand la flotte déboule au vrai portant dans l’alizé où le spi remplace les voiles plates et à l’entrée du Pot-au-noir, ils sont encore sixième. Retenus plus que leurs concurrents directs par les grains en milieu de traversée, ils rétrogradent même à la treizième place le 6 novembre… Mais une fois l’alizé revenu, leur foiler retrouve des ailes au reaching et ils parviennent à retrouver un classement digne de l’ensemble de leur course. Septième à Salvador de Bahia, ce n’est clairement pas la place qu’étaient venu chercher ces deux compétiteurs de talent, mais elle illustre l’âpreté du match en tête et l’exigence technique au plus haut niveau.


 

Ce dimanche 10 novembre, à 22h 01mn 24s (heure française), Clarisse Cremer et Armel Le Cléac’h ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en sixième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 14 jours 8h 38mn et 24s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 12,62 nœuds, mais il a réellement parcouru 4862 milles à 14,10 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 20h 38mn 24s.

Pour sa première transat en Imoca, Clarisse Cremer n’avait qu’un seul objectif : engranger de l’expérience sur ce nouveau support et écrire un nouveau chapitre de sa belle histoire avec la course au large où elle a déjà prouvé en Mini 6,50 et en Figaro sa bonne intuition et sa joie d’être en mer. Son co-skipper est talentueux : il s’appelle Armel Le Cléac’h, a gagné le dernier Vendée Globe. L’apprentissage d’accord, mais la compétition avant tout ! Armel et Clarisse le prouvent d’emblée en prenant la tête de la flotte des IMOCA quelques heures après le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Sur leur bateau à dérives, un plan Verdier de 2011 largement éprouvé, ils savent que les foilers sont sur le papier plus rapides, mais ils vont faire une démonstration parfaite toujours aux avant-postes du groupe qui choisit le sud plutôt que l’ouest. Clarisse et Armel rapides au portant VMG, allure où les foilers de peuvent voler, ne descendent jamais en-dessous de la 5e place au classement et jouent des coudes entre Apivia et Charal. 5e à l’entrée du Pot-au-noir à moins d’1 mille de PRB, Banque Populaire ressort du marasme équatorial en 2e position. Dans les alizés du sud-est, les foilers font parler la poudre. Clarisse et Armel tiennent, mais en approche de Recife ne pourront plus maintenir la cadence des IMOCA volants. Stratégie parfaite, trajectoires et manœuvres rondement menées par le duo, Banque Populaire n’a pas à rougir de cette magnifique sixième place sur la Route du café !

 

Voilà notre Pot-au-noir qui nous a réservé bien des surprises !! Pas de vent, gros grains, fort vent, tout ça avec changement de voiles et ballastages répétés, une vrai épreuve.
Puis en ce début d’après-midi, changement radical avec vents réguliers. Ouf, on peut avancer enfin... On devrait sortir de ce piège demain matin au plus tôt mais qui sait... Ensuite le programme est le passage de l’équateur demain début d’après-midi pour descendre dans les alizés du sud et nous rapprocher de la côte brésilienne !!! Ça sent bon tout ça !
A demain pour des nouvelles un peu reposantes on l’espère....
Biz à toutes et tous





 

« Le problème, c’est que tu te prends au jeu, tu y crois parce que lorsque tu es sur en course et que tu te bats, tu es obligé de croire à la victoire. Mais après sur l’eau, quand tu vois des mecs qui vont 5 noeuds plus vite à côté de toi, c’est autre chose. J’ai jamais vu ça. A l’époque des trimarans ORMA, on parlait de différences entre les bateaux, mais ça ressemblait à une régate. Là, tu as vu le bord de reaching ? C’est un gag ! Il faut faire deux classements. Non, pour être sérieux, je n’ai aucune frustration. Le seul truc qui m’a fait ch…, c’est cette histoire de pénalité. Heureusement, on l’a faite au on moment, mieux que PRB qui a perdu du temps en réparant dans la dorsale. Nous, lorsqu’ on s'est arrêté, il n’y avait pas de vent, donc on n’a rien perdu. Et on a redémarré à fond, comme pour un parcours banane !

Avec Charly, c’était une belle entente. Une entente de gens du monde. Quelque part, on ne se connait pas, on n’a pas la même histoire, on s’est juste côtoyé comme concurrents sur deux Volvo Ocean Race. Quand il me dit un truc, je comprends rien,… Comme quoi, on arrive à faire pas mal de choses ensemble quand on veut et je suis fier de ça. Avec Charly, on ne se connaissait pas au moins de juin et on a quand ême bien navigué. Ça, j’en suis content ».


 

Dis donc depuis Madère, on n'a pas fait beaucoup de route supplémentaire... C'est un peu tout droit cette histoire ! En même temps quand on est devant ce n’est pas si mal d'avoir tous les copains alignés dans le sillage, et pas 3 qui partent à gauche, 4 à droite... Mais du coup, une sorte de petite monotonie s'installe à bord. On reste certes sur nos gardes et on s'applique à aller le plus vite possible en permanence, mais on regrette un peu le suspense du début de course avec les options de chacun, les routages à faire tourner, les questions stratégiques et tactiques à se poser toutes les heures... Du coup on profite de cette navigation sous le soleil. Il fait de plus en plus chaud et on ne regrette pas d'avoir emmené un petit ventilateur, indispensable pour aller dormir à l'intérieur du bateau ! Cette nuit nous étions accompagnés de 4 fous (pas des fous de bassans comme chez nous, des fous tout court ou en tous cas je ne connais pas leur petit nom), qui se servaient de la déflexion du vent dans la grand-voile pour se maintenir en l'air sans battre des ailes... Jolies leurs silhouettes qui passaient devant la lune, désormais bien pleine.  Un autre oiseau qui ressemblait un peu à une mouette mais avec un long bec est venu se poser sur le bateau. Il a du faire au moins 10 tours de piste et 10 remises de gaz pour réussir son  « bateaurissage ». Dans la finale il me passait à 5 cm de la tête au ralenti face au vent. J'ai voulu lui proposer mon bras comme perchoir : il m'a effleuré mais a finalement opté pour le balcon avant. Mauvaise idée à mon avis sur un bateau qui fait du près... Il l'a vite compris !
Comme évoqué à l'instant, on fait du près (avec quelques nuances quand même), avec la grand-voile et le génois. On a bien tenté une ou deux fois d'envoyer le gennak, mais il a fallu se résoudre à remballer tout ça car on perdait trop sous le vent. D'après les fichiers météo, le vent ne va pas adonner comme dans une situation classique, et on risque bien de continuer à cette allure jusqu'au Brésil ! Le bon côté des choses c'est qu'on ne va pas casser le bout dehors !
Côté avarie on a eu une petite déchirure dans le grand spi et une dans le matelas gonflable. Je ne sais pas laquelle des deux était la plus grave, mais grâce à notre scotch à spi de compétition, les deux avaries ont été réglées !
On a une frontale qui a failli prendre feu aussi il y a quelques jours... Pas cool ! On ne pense pas que la galère peut venir d'une malheureuse petite frontale... Comme quoi rien ne doit être laissé au hasard et il faut se méfier de tout. Sur ces bonnes paroles je vais vous laisser pour aller voir si la réparation d'Adrien tient le coup (je parle de celle du
matelas gonflable ! Et oui on est encore au près...)
A plus.


 

Ce dimanche 10 novembre, à 19h 25mn 23s (heure française), Charlie Enright et Pascal Bidegorry ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en cinquième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 14 jours 6h 10mn et 23s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 12,75 nœuds, mais il a réellement parcouru 5183 milles à 15,15 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 18h 2mn 23s.

Gros outsider au départ du Havre, 11th Hour Racing avait de sérieux arguments pour inquiéter les meilleurs. Le foiler noir et orange n’est autre que l’ex-Hugo Boss, redoutable au portant dans la brise. Charlie Enright n’a pas l’expérience de l’IMOCA en double mais deux Volvo Ocean Race dans les pattes, le genre d’expérience qui forge des marins complets. Il part sans complexe et peut s’appuyer sur un des skippers les plus talentueux de sa génération, Pascal Bidegorry qui a gagné deux fois en multicoque (ORMA et Ultimes) la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. A bord, la langue officielle est l’anglais et si Pascal s’amuse des petits flottements sémantiques dans les moments les plus chauds, le tandem franco-américain s’entend manifestement bien. Toujours dans le match du Havre à Salvador de Bahia, Enright-Bidegorry réalisent une excellente performance. Obligés de mettre leur course entre parenthèses pendant 1 heure 30 pour se soumettre à une pénalité suite à la rupture du plomb de leur moteur, ils manquent de peu la quatrième place. Un rang qu’ils ont occupé la plupart du temps dans cette course, bataillant tour à tour avec Apivia, Banque Populaire et PRB. Bien décalés dans l’ouest sur la descente des alizés, ils ne tombent pas dans le piège du Pot-au-noir et restent dans le sillage d’Apivia. Ils doublent Banque Populaire à la sortie mais ne peuvent contenir le retour de Charal puis d’Advens for Cybersurity. Une expérience de plus au plus haut niveau pour Charlie et Pascal, très utile pour aborder la préparation de The Ocean race, le futur tour du monde en équipage sur IMOCA.


 

Ce dimanche 10 novembre, à 19h 10mn 41s (heure française), Thomas Ruyant et Antoine Koch ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en quatrième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 14 jours 5h 55mn et 41s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 12,76 nœuds, mais il a réellement parcouru 4938 milles à 14,44 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 17h 47mn 41s.

C’était l’autre duel de cette folle journée à Salvador de Bahia. Advens for Cyberscurity s’impose finalement devant 11th Hour Racing et termine quatrième de cette 14ème Route du café. C’est une performance remarquable car tout avait très mal commencé pour Thomas Ruyant et Antoine Koch. L’après-midi du départ, le tandem qui embarque sur le dernier IMOCA mis à l’eau en 2019 (en septembre) annonce qu’il s’arrête à Cherbourg pour réparer le vérin du pilote automatique défectueux. La flotte ne l’attend pas, filant à 20 nœuds en Manche et lorsque le plan Verdier bleu ciel reprend la mer, il est bon dernier. Thomas Ruyant et Antoine Koch entament une course poursuite, passant un par un leurs concurrents d’ancienne génération et s’installent rapidement à la quinzième place, limitant leur retard à une centaine de milles. Leur retour dans la course en position de chasseurs leur permet d’affiner une stratégie intermédiaire entre Ouest et Sud qui fera mouche.

Mais il faudra de la patience à Thomas et Antoine car toute la première semaine de cette Route du café, les concurrents s’échappent par l’avant. Advens for Cybersecurity mange son pain noir entre le Portugal et les Canaries, accuse 270 milles de retard le 31 octobre et 435 milles le 3 novembre ! Mais son décalage à l’ouest commence à payer dans l’alizé où il dispose d’un meilleur angle que les leaders contraints de multiplier les empannages. 11ème à l’entrée du Pot-au-noir, il profite de la compression de la flotte et passe avec brio dans l’est pour ressortir en 7ème position. C’est la plus belle opération de la course si l’on excepte évidemment celle d’Apivia dans le Pot-au-noir.

En confiance et de plus en plus à l’aise sur leur foiler, Thomas et Antoine font parler la poudre dans l’alizé du sud-est. Advens for Cybersecurity est bien né et accélère sans rien casser en doublant des bateaux référents de la classe IMOCA, à l’image de 11th Hour Racing. Thomas Ruyant a gagné son pari de boucler cette Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre et termine au pied du podium ce qui laisse augurer une très belle suite pour le second plan Verdier de cette Route du café.

 

Ce dimanche 10 novembre, à 17h 11mn 01s (heure française), Jérémie Beyou et Christopher Pratt ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en troisième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 14 jours 03h 56mn et 00s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 12,83 nœuds, mais il a réellement parcouru 5116 milles à 15,05 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 15h 48mn 00s.


Cette Route du café devait être la sienne. Mis à l’eau juste avant la Route du Rhum en 2018, Charal est le pionnier d’une nouvelle génération, premier foiler à parier sur le vol intégral en monocoque IMOCA. Jérémie Beyou et Christopher Pratt ont passé un an de travail méthodique et acharné à le mettre au point pour acquérir les nouveaux automatismes que suppose la voltige. Au Havre, l’état de confiance et de préparation du bateau est à son maximum. Jérémie Beyou est dans une spirale positive avec deux victoires en avant-saison et il a trouvé en Christopher Pratt son alter égo.

Pourtant, le début de course n’est pas aussi percutant que l’aurait souhaité le tandem. La faute à un départ timide et surtout à une certaine indécision lorsqu’il faut choisir entre les options Ouest et Sud. Avec son statut de favori, Charal est celui qui joue le plus gros lorsque tout le monde lance sa pièce en l’air après Ouessant. Finalement, il laisse s’échapper dans l’ouest cinq concurrents et rejoint avec raison le gros des troupes au Sud. Le 1er novembre à la sortie de la dorsale, il reprend la tête, abandonnée le 29 pour ne plus la lâcher jusqu’au fameux Pot-au-noir. « C’était le maître du jeu » reconnaissait dans la nuit bahianaise Yann Eliès à l’arrivée victorieuse d’Apivia. En quatre jours de navigation dans l’alizé de nord-est, Charal accumule 120 milles d’avance sur son plus sérieux poursuivant et semble intouchable.

On connait pourtant la suite. Pris au lasso dans les tourbillons du Pot-au-noir, le foiler est impuissant et voit revenir toute la flotte sur lui. La victoire échappe à Charal ici, au terme de trois jours d’enfer pour Jérémie et Christopher : « On a balisé le terrain pour tous ceux qui sont arrivés derrière, c’était du pain béni pour eux, ils n’avaient qu’à se décaler vers l’est pour ne pas rester bloqués. Il y avait un décalage en latéral d’une quinzaine de milles, eux sur l’autoroute et toi, sur la départementale, avec le prochain embranchement très loin. On a coupé les classements, parce que ce n’est pas humain, ça devenait insupportable. » Le 8 novembre finalement, Charal ressort du Pot-au-noir en sixième position. Il a perdu 400 milles dans l’affaire… punition rare dans les annales de la course au large.



 

Ce dimanche 10 novembre, à 17h 04mn 42s (heure française), Kevin Escoffier et Nicolas Lunven ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en deuxième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 14 jours 03h 49mn et 42s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 12,84 nœuds, mais il a réellement parcouru 5035 milles à 14,82 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 15h 41mn 42s.


Ils disaient viser le podium et c’est chose faite, de très belle manière. Au terme d’un match-racing d’anthologie au large des côtes brésiliennes, Kevin Escoffier et Nicolas Lunven terminent deuxième d’une course qu’ils ont contribué à animer du début à la fin. Et ce n’est pas une surprise. S’ils n’ont pris en main l’ancien IMOCA de Vincent Riou qu’au mois d’août, le binôme n’a eu aucune difficulté à trouver immédiatement les manettes de PRB. Réputé le plus léger des IMOCA, ce plan VPLP-Verdier de 2009  très polyvalent avait été remis à niveau en 2018 par l’adjonction de foils de belle envergure.

Dès le départ, PRB démontre qu’il faudra compter avec lui, même si la deuxième nuit de course occupe presqu’à plein temps Kevin, troquant le ciré pour la blouse de mécano afin de réparer le dessalinisateur défectueux. Mais PRB tient la cadence et monte en puissance au louvoyage dans le golfe de Gascogne et le long de l’Espagne pour prendre la tête toute la journée du 30. Pendant la réparation, le plomb du moteur a malheureusement sauté. Kevin Escoffier et Nicolas Lunven écopent d’une pénalité d’1 h 30 et choisissent l’entrée dans les hautes pressions pour effectuer leur réparation. Une parenthèse qui les décroche un peu d’Apivia et Charal.

Rétrogradés en sixième position, le duo cravache dans l’alizé avec une trace très économe en milles et se retrouve dans la roue d’Apivia en troisième position à l’entrée du Pot-au-noir. Il ressort troisième après l’arrêt buffet de Charal, double logiquement Banque Populaire qui s’est intercalé, résiste aux assauts d’ 11th Hour Racing mais voit revenir dans son rétroviseur le foiler noir. L’explication se termine par une bataille d’empannages d’anthologie à l’approche de la Baie de Tous les Saints. Dans la chaleur brésilienne, c’est un spectacle  de très haut niveau qu’offrent les deux équipages qui ne lâchent rien malgré deux semaines de course éreintante.

La belle série continue donc pour Kevin Escoffier qui a trouvé en Nicolas Lunven le stratège et le performer qu’il attendait. Deuxième de la Rolex Fastnet Race, deuxième du Défi Azimut, deuxième à Salvador de Bahia, difficile de faire plus régulier…

 

Après l’arrivée du grand vainqueur de la classe IMOCA, Apivia, la nuit dernière à 1h23, le podium est en train de se jouer à l’approche de la Baie de Tous Les Saints. Charal et PRB se livrent un duel d’anthologie pour accrocher la deuxième place de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre ! De la régate pure… Toute la journée et la nuit prochaine, les arrivées des IMOCA vont se succéder avec très peu d’écart.



Avarie : Arkea Paprec privé de son deuxième foil

Sans foil bâbord au départ du Havre, Arkea Paprec remonté en 5eme position à la sortie du Pot-au-noir a subit la casse de son foil tribord cette fois. Sébastien Simon joint à la vacation de midi raconte : « On est sorti du Pot-au-Noir au reaching en bâbord amures, avec 16-20 nœuds de vent, mer plate, on s’est dit « ce sont nos conditions, allez c’est parti on se lance à fond »… On s’est mis à croire au podium mais 2 heures après le foil a cassé, sans prévenir… Du coup on est en configuration sans foil. Il ne reste pas grand-chose de lui. Là on a un peu de vent donc c’est sympa. Il faut envoyer des grandes voiles de portant mais le bateau est déséquilibré par la perte du foil, on enverra le spi un peu plus tard. Sinon ça va, il fait très chaud, c’est même difficilement supportable à l’intérieur du bateau quand on charge des batteries ! On devrait arriver dans la nuit ou demain dans la matinée dans la Baie de tous les Saints. »
Prochaines ETA IMOCA (heure française)
Dimanche 10 novembre
PRB/Charal : 17h
Advens for Cybersecurity : 20h
11th Hour Racing : 21h
Lundi 11 novembre
Banque Populaire : 1h
Initiatives-Coeur : 2h
Newrest Art & Fenêtres : 6h
...

Class40 : Le trio de tête s’échappe
Désormais bien dans les alizés de sud-est Crédit Mutuel en pointe à plus de 50 milles de Leyton et à 120 milles de AÏna Enfance & Avenir, mène une flotte de Class40 encore bien collée dans le Pot-au-noir. "On commence à avoir la désagréable impression d'être les dindons d'une farce qui dure maintenant depuis trois jours... En général, on se calme les nerfs en se disant que c'est pareil pour tout le monde sauf que là, ce n'est pas le cas ! Les copains de l'ouest que nous chassions sont semblent être passés sans trop de peine, et de chasseurs nous sommes devenus gibier sans même nous en rendre compte." racontait ce matin dans un message de la mer Valentin Gautier à bord de Banque du Léman, qui ajoute également avoir vu à l’AIS le maxi trimaran Gitana… à 18 nœuds dans le Pot !
Seuls 7 Class40 naviguent ce jour encore dans les alizés de nord-est. La flotte s’étire sur 1000 milles de Crédit Mutuel à Terre Exotique dans le sud du Cap Vert.


 

Ce dimanche 10 novembre, à 01h 23mn 00s (heure française), Charlie Dalin et Yann Eliès ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en première position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 13 jours 12h 08mn et 00s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 13,42 nœuds, mais il a réellement parcouru 5062 milles à 15,62 nœuds.

Souvent cités parmi les favoris, Charlie Dalin et Yann Eliès semblaient cocher toutes les cases au départ du Havre. Duo complémentaire, complice et éprouvé (Charlie et Yann ont déjà participé ensemble à la Route du café en 2015), ils embarquent sur un foiler de dernière génération qui a impressionné aux entraînements en septembre. Charlie est talentueux, Yann tenant du titre… Mais Apivia qui a été mis à l’eau au mois d’août n’a que 3000 milles dans ses foils. Le plan Verdier semble bien né mais tiendra-t-il la cadence face au référent Charal et au milieu d’une meute de nouveaux foilers et d’anciens très bons IMOCA ?

La réponse tombe assez vite. Après un départ prudent, Apivia sort dans le bon paquet de la Manche à 100% de ses capacités. Au passage du front de la dépression Pedro, il vire de bord avec un groupe emmené par Initiatives-Cœur, cap au Sud. Le leader Charal hésite et se recale au cap Finisterre alors qu’un groupe de cinq IMOCA s’entêtent dans l’ouest. La bascule qu’ils vont chercher se révèlera quatre jours plus tard une chimère. 
 


 

Le 30 octobre à 20 h 00, Apivia prend les rênes de la course au sein du groupe majoritaire de l’option Sud. Au près, le plan Verdier semble très véloce et creuse une petite avance à l’approche des hautes pressions de Gibraltar. Le premier novembre en fin de matinée, une incroyable vidéo tombe sur le serveur de la course. Charlie et Yann filment Charal voletant à leur vent, 2 à 3 nœuds plus rapide dans les conditions légères que le foiler noir affectionne particulièrement. Aveu de faiblesse d’Apivia peut-être, mais beau moment de vérité à l’entrée dans l’alizé. Charal reprend la tête et ne va pas la lâcher jusqu’au Pot-au-noir, creusant mille après mille son avance. Elle culmine à 120 milles le 5 novembre à midi. Personne ne peut imaginer à ce moment le scénario catastrophe qui attend le foiler noir. Charlie Dalin et Yann Eliès ont l’intuition de se décaler dans l’est. Nettement moins ralentis même si le Pot-au-noir est copieux pour tous cette année, ils ressortent le 7 novembre du tunnel et cavalent déjà à 15 nœuds. Le deuxième n’est plus Charal mais Banque Populaire à 225 milles derrière… Le grand bord de 1000 milles dans l’alizé de sud-est n’est plus qu’une formalité et Apivia réalise un coup de maître en entrant en vainqueur dans la Baie de Tous les Saints.

Cette 14ème Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre était la première grande épreuve à mêler autant de générations de 60 pieds, à un carrefour de l’histoire de l’IMOCA. De plus en plus complexes, les foilers réclament culture technique et feeling. L’alliance générationnelle de Charlie Dalin et Yann Eliès a fait merveille, avec le brin de réussite qui sied aux vainqueurs. Des vainqueurs qui se sont visiblement bien amusé ce qui ne gâche rien.

C’est le troisième succès dans la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre pour Yann Eliès (2013 en Multi50, 2017 en IMOCA), la première victoire pour le Havrais Charlie Dalin.

Quand on leur demande pour démarrer l'interview si cette victoire est un coup de maître, il répondent plutôt « un coup de pot ! » Sans fard et heureux, Charlie et Yann racontent cette première transat d’Apivia, marquée par un Pot-au-noir exceptionnel. Une transat qui sacre un bateau bien né. 

Le sens de la cette victoire …

Charlie : La première navigation d’Apivia, c’était le 11 août. On a réussi à traverser l’Atlantique trois mois plus tard, on arrive  à Salvador avec le bateau à 100 %, c’est une performance technique remarquable, il faut vraiment le souligner. Tout le team autour d’Antoine Carraz avec Mer Concept a fait un boulot exceptionnel. Leur engagement et leur implication sont indissociables de la victoire. Je leur dit bravo !

Yann : C’est un grand plaisir de  gagner ici avec Charlie parce que la dernière fois on avait fait troisième à l’issue d’une belle course. C’est un juste retour des choses vis à vis de Charlie. Je suis vraiment content qu’il m’ait donné cette opportunité. Ensuite, pour moi c’est le chiffre 3*, j’ai gagné trois Solitaires du Figaro, c’est un chiffre que j’aime bien. 

* victoire de Yann Eliès en 2013, 2017, 2019

 

La victoire d’un Havrais… 25 ans après Paul Vatine

Charlie : Cette victoire mélange plein de sentiments. C’est forcément de la joie, un rêve d’enfant. C’était déjà un rêve d’enfant en 2015. Etre skipper d’un bateau comme Apivia rajoute une couche cette année et on ne pouvait faire mieux que de gagner. Je me revois une vingtaine d’années plus tôt, lorsque je rêvais sur les pontons des bassins qui étaient juste à côté du collège. Ma passion pour la course au large a été nourrie par la Route du Café. C’est un monde qui me paraissait inaccessible. Maintenant, j’en suis. Remporter cette transat avec Yann, c’est comme un rêve. Je suis ému, je ne rends peut-être pas complètement compte de ce qu’on a réalisé. On ne pouvait pas rêver mieux comme entame, c’est du bonheur tout simple

Yann : Jeune, j’ai navigué avec Paul qui était un très grand marin, sur les Chauss’Europ, Région Haute Normandie. Nous avons vu Mireille, sa femme au départ du Havre. Je me sens un peu comme le trait d’union entre ces deux générations de marins, Paul et Charlie.

 

Le rythme : 

Yann : C’était dur, il ne faut pas croire. J’ai trouvé que l’enchaînement après l’anticyclone jusqu’au Pot-au-noir était dur.  On est parti à fond de balle dans l’alizé. On s’est fait taper dessus direct avec du 35-40 nœuds à ne pas savoir comment faire avancer le bateau parce que la mer était dure. On a déchiré la grand-voile. 48 heures ont été cramées parce que c’est 24 heures pour réparer et 24 heures pour récupérer et ensuite, on a enchaîné sur le Pot-au-noir. On s’est arraché ! C’est grisant de naviguer sur un bateau neuf parce que ça va vite mais c’est pas simple parce qu’il y a de la casse, qu’il faut réparer, il n’y a aucun répit.  

Charlie : La seule pause finalement, ca été le Pot-au-noir où on a pu sortir la tête du bateau, regarder la mer, les nuages. La dernière journée aussi a été magique, sur mer plate sous code zéro, le bateau glissait tout seul avec des pointes à 23-24 noeuds. Peut-être qu’aussi l’approche de l’arrivée la rendait belle.

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L’option ouest : 

Yann : C’est une transat qui a démarré par un coup de poker. Plein Est ou plein Ouest. ? On en a beaucoup discuté avant le départ, on s’est bien pris le choux. Et qund tu commences à prendre des décisions à l’encontre du routage et de l’ordinateur, c’est qu’iil fait avoir de sacrés arguments à  faire valoir. La route Ouest était aguicheuse, elle brillait, elle permettait de faire un gros décalage. Par coontre, il y avait un gros risque que le vent ne tourne jamais au Nord Ouest. On en avait parlé avec les routeurs et Pascal Bidegorry. Le deuxième élément, c’est le sponsor qui nous a encouragé à ne pas prendre trop de risque pour ne pas casser le bateau. On a donc essayé d’être intelligents…J’ai beaucoup regardé ce que faisait Pascal Bidégorry car pour moi c’est quand même la référence en matière de stratégie avec ce qu’il est parvenu à faire sur les dernières Volvo Ocean Race. Quand j’ai vu que ça partait au Sud, on a voulu rester dans le paquet et lorsque Charal nous a rejoint, on s’est dit que ça allait performer. Finalement, lorqu'on a vu que la dorsale passaitcomme une fleur, on savait que c’était terminé pour l'option ouest.

Le Pot-au-noir : 

Charlie : On a eu un sacré Pot-au-noir. Je m’en souviendrai longtemps. Il se reconstruisait tout le temps derrière nous et chaque grain s’approchait et passait toujours à 1 ou 2 km dans le tableau arrière et on voyait que la porte se refermait derrière. A chaque fois le Pot se reconstruisait derrière nous et il fallait faire la course devant les nuages…

Yann : On a pensé à Jérémie et Christopher, ils avaient fait une super course jusque là. C’étaient eux les maîtres il n’ y a pas photo. On pensait qu’ils nous accueilleraient au ponton avec une caïpirinha et finalement, c’est l’inverse. Peut-être qu’ils auront une analyse autre que la-nôtre. Il y a un peu de chance de notre côté mais sans doute un positionnement qui n’était peut-être pas très bon chez eux…

Charlie : En fait, une onde d’Est s’est greffée sur le Pot. Il y a beaucpup de vent d’est au nord et rien dans le sud. Et à la fin, le vent revient par l’est et c’est ce qui s’est passé. Tout le monde avait la tête dans le guidon depuis le début de l’alizé et ce n’était pas facile de se pencher  profondément dans la météo. On ne pensait pas que Charal resterait bloqué aussi longtemps. Au début, on s’est dit peut-être qu’on va réduire le retard, ensuite qu’on allait repartir ensemble, puis on a compris qu’on repartait devant. Et finalement, la question finale, c’était de combien…

Yann : 50, 100, 150, 200, 250…on ne savait plus à la fin. c’est sur qu’on a du mal à se réjouir mais c’est quand même super bon rires). Ce Pot-au-noir leur a coûté 350 milles…

 

Le binôme : 

Charlie : Il y a une vraie complicité entre nous. on se connait bien, on a déjà traversé l’atlantique, on travaille tous les ans ensemble depuis 2014. On sait se décrypter, lorsque l’un va moins bien et inversemement. 

Yann : On est hyper complémentaires. Dans le Pot-au-noir je sortais la tête du cockpit pour voir les nuages et Charlie regardait sur l’ordinateur où il fallait placer le bateau. J’ai beaucoup appris de la façon de faire de Charlie. 

Apivia...

Charlie : Les conditions n’ont pas été idéales pour les foilers. On a fait beaucoup de près au départ puis du portant complet. le seul moment au vent de travers, c’est après le Pot-au-noir. Mais je crois que pour gagner ces courses, il faut un bateau polyvalent et Apivia a cette qualité. Les vitesses sont élevées mais les décélérations aussi ! Un jour, j’étais en vacation avec le téléphone à la main. Le bateau a planté et j’ai fait un vol planné de 4 mètres, le combiné en main et j’ai atterri sur le vérin de quille pendulaire. J’en suis revenu avec un gros bleu c’est tout heureusement. Ces foilers sont de super machines. Elles sont très sollictantes et je n’en attendais pas moins. Maintenant, il faut que je me prépare au retour en solitaire vers la France.

Yann : Il y a aussi des moments difficiles parce qu’on arrive pas à le faire avancer. Apivia a de super qualités mais il ne faut pas le nier, il a aussi des défauts. On a eu des moments de difficulté, des doutes, on s’est creusé les méninges et on n’a pas toutes les réponses.


 

Bon voilà. Campagne de France a passé l'Equateur à 9h35 ce matin, 10h35 heure française. Vers l'heure de la pause-café afin de ne pas perturber les heures de travail pour ceux qui voulaient nous voir franchir la Ligne sur leurs écrans. Comme je l'ai déjà dit précédemment R.A.S., mais passer de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud à la voile n'est pas non plus complètement anodin, surtout  au 21ème siècle.
Cela fait déjà quelques jours que nous voyons la Croix du Sud et nous allons petit à petit perdre nos constellations du Nord, la Grande et la Petite Ours notamment, et donc notre Etoile Polaire par la même occasion. On change donc un peu de monde. Cela fait déjà de nombreuses fois que Miranda et moi avons passé "la Ligne" et donc nous échappons au traditionnel "Baptême de la Ligne", en présence de Neptune en personne qui nous concocte normalement un bizutage sévère. Ce n'est cependant pas trop mal que cette tradition perdure, même si elle peut paraître un peu bébête, mais c'est une tradition. Cette cérémonie était autrefois importante et significative, car passer La Ligne au temps de la Marine à Voile avait nécessité pas mal d'efforts, notamment avec la traversée du Pot-au-noir. Aussi s'engager dans les mers du sud était le début d'une grande Aventure et pour beaucoup un plongeon dans l'inconnu.
Mais s'il est bien de garder les traditions, il est tout aussi bien de leur garder une certaine dignité. Le palme de la ringardise revenant probablement aux bateaux de croisières à touristes, à bord desquels il faut bien que les passagers en aient pour leur argent. Le Capitaine mettra son plus beau costume, ou même prendra carrément la place de Neptune, afin de présider la cérémonie. Il faut évidemment imaginer un Capitaine avec une certaine prestance, pas trop bedonnant et cheveux forcément argentés, rôle qu'aurait par exemple pu très bien endosser en son temps un Dominique de Villepin pour un épisode de "La Croisière s'amuse", entre deux séances de Conseil des Ministres.
Ensuite il faudra éventuellement faire ingurgiter aux malheureux bizuths une bouillie infâme, mais mangeable quand même car la nourriture c'est important sur les bateaux de croisières. Aussi les bizuths doivent être copieusement arrosés de l'eau de mer c'est bien, mais avec de la chantilly et des confettis c'est encore mieux. Le plus important étant de faire le plus d'images et de selfies possibles, afin que les petits enfants aient les photos et les vidéos souvenirs de Papi et Mamie dans un déguisement absolument ridicule, mais ayant l'air néanmoins gais et contents et parfaitement ravis de faire maintenant  partie des privilégiés ayant passé La Ligne en bateau.
Donc, sur Campagne de France pas d'effusions grotesques au passage de la Ligne, mais par contre une bonne occasion pour déguster quelque bons fromages bien de chez nous, fait avec du bon lait que nous avons précieusement fait voyager à la Voile d'un hémisphère à l'autre. De tels mets juste après l'Equateur, nous ne sommes pas nombreux à en profiter! La notion du vrai luxe n'est probablement pas la même pour tout le monde. Et c'est très bien comme ça.

 

 

Bonjour à tous. Tout va bien à bord. Il est midi passé TU ce 10 novembre et nous venons de passer sous le 6ème parallèle nord. Donc nous sommes bien dans le Pot-au-noir depuis cette nuit et je vous prie de croire qu'on l'a bien ressenti. Cela n'a pas été une promenade de demoiselles dans une allée de roses. Un peu en-dessous du 8ème parallèle nord qui en marque traditionnellement l'entrée, on s'est pris notre premier grain vers 2h du matin avec des trombes d'eau et le vent a subitement shifté. Dans pas trop de vent, on a récupéré le grand spi qui nous avait accompagné toute la descente depuis Madère sans renâcler. Une voile vraiment top, super stable, qui accélère, facile pour le pilote. Bref, un gros atout. On a ensuite gréé et envoyé le Gennak sans problème. Soudainement alors qu'on était en train de fignoler les petits réglages, on voit notre Gennak dans l'eau trainé par le bateau. Le point d'accroche en tête avait lâché et on trainait la voile dans l'eau accrochée à l'avant du bateau. Branlebas de combat pour le remonter à bord, tout ça dans la nuit noire. Après pas mal d'effort et d'adrénaline, on le remonte à bord et le passons dans le bateau par le hublot de pont. Après analyse de la situation, il s'avère que le hook en tête de mât qui tient cette voile s'est cassé, un hook 5Tonnes de Karver tout nouvellement installé. On en est resté interloqué. La voile n'était même pas sous charge, les conditions étant très maniables et le hook est surdimensionné à 5T pour un 40 pieds. Franchement ça va chauffer les explications avec le fournisseur. Bref, l'abattement était à son comble car pas de hook, pas de Gennak... après tout le boulot de grignotement sur nos concurrents qui se passait pas si mal malgré le fait que l'air était plus fort devant. Au bout d'un moment, on a trouvé l'énergie de mettre le solent en place et la nuit s'est poursuivie ainsi jusqu'à ce que vers 7h30 ce matin , on se soit pris un gros grain avec 30 nœuds établis pendant au moins 1 heure, tout ça GV haute et solent en place avec un vent venant du sud-est dans le grain. On a tout laissé en place et on a abattu à 120° du vent le temps que ça se passe.
Depuis, les conditions se sont calmées, on a un peu décompressé, on a petit-déjeuné, pris un café, fumé quelques clopes (ça, c'est Pietro), on a rangé le spi et le Gennak. On a séché tout le bateau et on a tranquillement fait de la nav avec les fichiers de vent et les photos satellite des nuages du Pot-au-noir. On s'est fait notre stratégie pour traverser. Cela nous a remis en selle pour la suite.
On avait bien repris sur nos petits camarades qui nous précédent. Mais là, on ne sait plus trop comment cela va se passer sans le Gennak. On verra : chaque sujet en son temps. Pour le moment, le moral est bon, on a eu du vent jusqu'ici en dehors des grains. Il y a encore une grosse barre de nuages helium à traverser avant de sortir de là, au niveau du 4ème parallèle Nord. Puis ensuite, c'est la descente vers le Brésil.
Voilà. A demain

 

 



Bonjour
Ça ressemble au sprint final le long du Brésil. Je ne regarde plus le classement car hier je me suis senti très intimidé de voir tant de grands champions derrière nous. Donc nous regardons résolument devant et nous évertuons à faire marcher au mieux notre IMOCA sous petit Gennaker. Ça déboule sur mer plate à 20 noeuds, le bateau vole, on a l’impression de piloter une planche à voile. Maintenant il faut tenir pour concrétiser cette belle transat !




















Un grand bravo à Charlie Dalin et Yann Elies ! Belle remontée. Belle course. Félicitations ! On aurait largement aimé batailler en tête à vos côtés ! Cependant, nos acquis et mon apprentissage à bord de Maître CoQ sont énormes grâce à cette Transat ! On se retrouve sur les prochaines courses pour jouer des coudes !









 



Coucou !
Les nouvelles du samedi soir à bord de notre beau bateau rouge et blanc ! Ici c'est plutôt danse avec les grains !! Et j'ai bien l'impression que c'est un samedi soir où on ne rentre pas se coucher ! Il y a toujours ce petit dernier morceau de musique qui dit... bon allez... encore une !! Ici se sont des douches à la place des musiques et les danses d’affalage de spi, envois du solent, puis grand spi de nouveau, ah ça ne dure pas, grand spi de nouveau... le point positif à bord d'Edenred, c'est que le Nutella est à température… Un régal ! On se repose dès que l'on ne fait rien, c'est-à-dire pas souvent, mais on a la patate, on espère sortir de cette zone la nuit prochaine. Pour le moment, la zone est bien galère mais on a du vent et on ne s'est pas arrêté, on croise les doigts pour ce dimanche.
A très vite ! Les Edenred's boys







 


Bonjour à tou(te)s
Ça y est ! Nous sommes sortis du Pot d'un coup, après un énième grain massif, le vent de sud-est est revenu, le ciel s'est éclairci et l'horizon s'est dégagé. Au même moment, un flash light attire mon attention. Je regarde sur l'ordi et je vois apparaitre Gitana Ultime tracer une route parallèle à la nôtre mais à 20 nœuds de vitesse. Il passera à 5 milles.
Le clapot se fait plus gênant, le code 0 fait place au J1 mais ce n'est sans doute pas définitif car l'alizé va rester faible toute la journée. Le bilan du Pot est mitigé pour nous. Nous sommes toujours 5ème mais le bateau allemand nous menace désormais alors qu'il était 4miles derrière. Cross Call s'est fait la malle en passant un poil plus à l'est mais le grand perdant est le bateau suisse qui a du mal à repartir derrière tout le monde alors qu'il avant 100miles d'avance... Mais la route est encore longue jusqu'à Salvador (1200miles) et  il nous faudra encore plus ou moins 5 jours pour atteindre le but, le temps qu'a mis Gitana pour en faire 3 000 ?!?
Bon dimanche à tous


 


Finies les grandes glissades sous spi... Un joli grain orageux nous a accueillis hier soir. En quelques minutes, affalage du spi maxi, mise en place de la trinquette sur le bon étais, 2 ris dans la grand-voile... Sous des trombes d'eau... Nous avions à ce moment-là des vestes légères, nous étions trempés "jusqu'à l'os"... (expression d'une autre époque signifiant que nous étions grave mouillés, caleçon compris...).
Puis une fois que le déluge était passé, mise en place du gennaker... largage des ris... Il va falloir faire une sieste après tout ça...
Au programme de notre dimanche Pot-au-noir... Et vous ?



 






 

En direct du Pot-au-noir où nous avons fait notre entrée à la nuit tombée ! Après une belle rencontre avec Sodebo Ultime qui a croisé 1 mile devant à 34 nds, nous voici officiellement dans le Pot-au-noir. Et cela a commencé fort avec un orage et des vents de 3 à 35 nds. On a affalé le spi en vitesse dans 30 nds ! Pluie torrentielle et éclair tout autour du bateau (cf vidéo envoyée). On fait route vers le sud et on verra bien à quelle sauce on va être mangé !


 

Fin du Pot.
Il semblerait que nous soyons sortis du Pot-au-noir cette nuit vers minuit après un dernier vilain orage qui aura permis à Louis et Aurélien de se faire la malle. Ce passage ne s'est pas trop mal déroulé pour Linkt puisque nous sortons à quasi égalité avec Banque du Léman et Made in Midi.
On attaque donc notre dernier tronçon qui ne va pas être des plus palpitants en terme de stratégie puisque c'est du ... tout droit pendant 3 jours !!! A ce petit jeu-là, Banque du Léman et Crosscall devraient avoir un avantage sur Achille&Kito et Linkt rapport à leur carène puissante. En tout cas, on va tout donner pour limiter la casse et être à portée de fusil le long des côtes brésiliennes où il pourra encore se passer des choses. Côté bonhomme, on va pouvoir aussi repartir sur des quarts un peu plus alternés et du coup récupérer des sollicitations du Pot-au-noir.
Côté anecdotes :
- On a encore vu Made in Midi en visu cette aprem. C'est le seul bateau qu'on croise depuis le Finistère (déjà 2 fois)
- On a vu à l'AIS qu'on s'est fait doubler vers minuit à 10mn de notre position par un certain Edmond. Edmond avait l’air d'avoir la patate et d'être plutôt pressé. Il s'est enfuit à près de 20 nds.
- Il fait de nouveau à peu près bon dans le bateau, fini l'étuve tropicale, vous
vous en moquez mais de notre côté c'est une sacrée bonne nouvelle pour pouvoir
dormir !
Bises à tous

 

Vu arriver une cible à 18 nœuds sur l'AIS, quel peut bien être ce cargo de course qui traverse la zone a une vitesse pareille ?! Gitana solo sailor, ah pardon, bonjour, aurevoir, merci ! Incroyable la capacité de ces engins a avaler des milles, ils sont partis de Brest il y a quelques jours à peine alors que nous sommes en mer depuis 2 semaines... Prenons aussi une  seconde pour imaginer les tête de Charles et Franck si ils m'entendaient parler de leur machine comme d'un cargo de competition : )

Sinon, on commence à avoir la désagréable impression d'être les dindons d'une farce qui dure maintenant depuis trois jours... En général, on se calme les nerfs en se disant que c'est pareil pour tout le monde sauf que là, ce n'est pas le cas ! Les copains de l'ouest que nous chassions sont semblent être passés sans trop de peine, et de chasseurs nous sommes devenus gibier sans même nous en rendre compte. Du coup, lachés par l'ouest, débordés par l'est... et laissé sur place par Campagne de France qui était sur une trajectoire similaire à la nôtre. Je sais bien que c'est un IMOCA mais quand même, il est passé tout droit quand nous sommes réduit à faire du saute nuage ! 
Bref, on commence à se dire qu'on est simplement mauvais à ce jeu et que la prochaine fois on restera jouer à la belotte !

a+ Valentin



 

Bonjour

Il semblerait que petit à petit nous sortions du Pot-de-pus et que nous rentrions progressivement dans les alizés de sud-est. Qui sont d'ailleurs très sud pour l'instant, ce qui ne nous arrange pas. Mais c'est toujours mieux que la merdasse des derniers jours.
Que dire ? Pas grand chose, il faut bien le reconnaître.
En effet, généralement, après le passage du Pot-au-noir s'installe une certaine monotonie pour un long bord bâbord amures, au près un peu débridé au début, puis,
petit à petit, très lentement, le vent s'oriente progressivement vers l'est au fil de notre descente vers le sud et nous commençons alors doucement à ouvrir les voiles et à accélerer un peu.

Donc, à part une vie de dahut qui s'installe à bord, avec tout le "matos" bien soigneusement stocké au vent, à bâbord, pour participer à la stabilité du navire, éventuellement quelques grains qui viennent pimenter les heures de veille sur le pont, il n'y a vraiment à priori aucune anecdote croustillante à vous fournir. R.A.S. - Rien A Signaler - comme disent les militaires. Et ils s'y connaissent pour ce qui est du rien à raconter.

Face à la gourmandise de la "Com" moderne et à l'insatiabilité des "réseaux sociaux", j'essaye donc de me projeter un peu et d'imaginer l'angoisse du "médiaman" du bord, obligé de produire quoiqu'il arrive de l'image, du son (pas pour les ânes, mais pour les médias), et éventuellement du texte, bien que ce soit un peu désuet et totalement ringuard de nos jours. Le "médiaman", c'est un gars, ou une fille d'ailleurs - et dans ce cas on dit mediawoumane, qui est embarqué "en plus" de l'équipage et qui "théoriquement" n'a le droit de toucher à rien pour les manoeuvres et la performance du bateau. Mais par contre il, ou elle, filme, fait des photos, des interview, bref "raconte l'histoire".   A mon avis, mais je suis un vieux con qui radote, ce personnage est donc parfaitement incongru dans une course en double ou en solitaire, aussi doué et sympathique soit-il. Mais, parait-il, sa présence devient indispensable pour "faire vivre la course de l'intérieur", et ainsi amener enfin la Course au Large au niveau de bêtise de la téléréalité. Ce dont, paraît-il, tout le monde rêve... en oubliant juste que l'image tue le rêve. Mais si c'est ça qu'ils veulent...
N'ayant pas plus d'inspiration, je laisse donc place à notre "médiamane" pour raconter la vie du bord.

"Bonjour Je m'appelle Ouin Ouin, et je suis le médiamane du bateau "Campagne de France" de Miranda Merron et de Halvard Mabire. Nous avons été au taquet pendant toute la traversée du Pot-au-noir - avez-vous bien reçu mes photos de nuages très gris et mon film de nuit où on voit des gros éclairs ? - mais c'était très compliqué et nous avons vu les autres revenir à donf de par derrière. Ils continuaient à tartiner grave pendant qu'on était planté (c'est pas du jeu ça). Maintenant on touche un peu de vent un peu plus stable et on est impatient que ça glisse à nouveau pour pouvoir envoyer du lourd. En tous cas on lâche rien. Pour le passage de l'Equateur j'ai plein d'idées d'images géniales, mais j'ai pas encore choisi ce que je vais faire. J'hésite entre vous envoyer une photo ou des fims tournés à l'envers, mais vous allez forcément les retourner et c'est quand même un peu culcul, ou bien demander à Miranda et Halvard de faire le poirier pour montrer qu'ils ont la tête en bas. J'aurais bien aimé aller installer une ligne en ruban sur l'eau pour que le bateau la coupe pour symboliser le passage de l'Equateur, mais au départ au Havre Halvard a pas voulu que j'embarque mon semi rigide avec mon moteur de 50 chevaux (pourtant j'avais pris le petit moteur et j'avais laissé le 215 Cv à la Base). Ou alors je prends le drone et je filme et vous, en studio, avec de l'image de synthèse vous dessinez l'Equateur ?
Sinon, tout simplement j'envoie une photo d'un instrument qui marque Latitude 0°00'00" ? Ou mieux, je filme l'écran de l'instrument pour vous montrer qu'on passe de Latitude nord à lattitude sud. Ca je suis sûr que personne l'a fait. ça va être top."
Bon, je pense qu'avec l'info ci-dessus vous avez de quoi faire. Ouin Ouin va envoyer ses images "plus tard". Pour le son je n'avais rien à dire alors il n'a pas fait d'interview, et vu qu'il dormait en même temps que Miranda il n'a pas pu l'interviewer non plus. Je n'ai pas touché au texte, j'ai juste essayé de corriger les fautes d'ortographe, veuillez me pardonner s'il en reste.
A bientôt



 




Nous y voilà un peu plus tôt que prévu dans ce Pot-au-noir. Accueil glacial car nous avons enchaîné grain et pétrole, c’est-à-dire pas de vent.
Ce début d’après-midi est accompagné de nuages dont nous nous approchons pour y capter le vent. Les 2 prochains jours vont voir les écarts fondre ou augmenter pour les plus chanceux. Rien n’est définitif tout est encore possible. Cette situation de fin de course est assez stressante accumulée avec la fatigue de la course.
On espère être dans le bon paquet à la sortie....
Au fait bon week-end , il me semble que vous y êtes, nous non lol !
Bonne fin de journée à toutes et tous



CLASSEMENT MULTI50 à 09h00



Classement CLASS40 à  16h00




Classement IMOCA  à 16h00




 


Michel Lecomte

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  • jeanne82000 :11/11/2019 12:34:07 Merci pour ces articles
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